Projet commun à la Foire d’art contemporain Plural 2025

Plus de détails à venir prochainement

ORISE

Artiste représentée

Crédit photo : Noémie Sylvestre 


BIOGRAPHIE
Orise Jacques-Durocher est une artiste qui vit et travaille à Montréal où elle a obtenu un baccalauréat en Beaux-arts de l’Université Concordia (2020). Son travail a été présenté dans des expositions collectives et individuelles au Québec, au Nouveau-Brunswick, ainsi qu’au Danemark, lors d’une résidence au Guldagergaard International Ceramic Research Center.


DÉMARCHE DE L’ARTISTE
Par la sculpture et l’installation, ma pratique expérimentale de la céramique investigue et réimagine notre compréhension de l’objet. Une approche inspirée des principes de la fable me permet d’aborder mes réflexions critiques et romantiques avec un subtil sourire en coin. Dans l’atelier et dans la vie quotidienne, mon travail se développe avec un attachement persistant à des processus lents et engageants. Mes choix de méthodes, des plus triviales aux extravagantes (façonner des colombins d’argile pendant des heures, concasser une sculpture en mille morceaux avec un marteau, passer la moppe), me mènent à entretenir une relation étroite et soigneuse avec la matière, faisant de mon travail la trace visible de ce dialogue intime. 


Depuis 2021, suite à des réflexions sur la vigueur et la longévité de la matière céramique, et aussi dans un processus de nécessité et de curiosité, je développe un procédé matériel expérimental consistant entre autres à concasser finement mes propres œuvres pour en faire de nouvelles. La matière concassée se lie aux glaçures appliquées à la surface des sculptures et crée une texture intrigante, qui brouille notre perception de la matière. Le labeur perçu dans les formes engage aussi des réflexions sur le travail et la productivité dans un monde de l’art soumis à la vitesse et à la précarité. La délicatesse énigmatique de certaines pièces façonnées à la main est également une manière de souligner et de célébrer la forte sensibilité de la matière céramique.

Parallèlement à mes recherches matérielles, je développe des séries de sculptures, nourries par des références variées, souvent littéraires, tantôt philosophiques ou issues du monde naturel. Ces sculptures évoluent, se multiplient et se transforment au fil de mes lectures et errances.

CAMILLE

Artiste représentée

Crédit photo : Document original


BIOGRAPHIE
Camille Lescarbeau est une artiste-artisane écoféministe qui habite à Montréal. Elle est titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia. Ses expositions récentes ont eu lieu à Regart, L’Espace Pierre-Debain, la Galerie FOFA et au Livart. Elle a participé à plusieurs résidences, notamment au Musée régional de Rimouski et à la Biennale de sculptures de Saint-Jean-Port-Joli. Camille présente régulièrement le fruit de ses recherches en contribuant à des tables rondes, à des ateliers et à des présentations. Elle a co-fondé l’atelier de papier fait à la main de l’UQAM. 

DÉMARCHE DE L’ARTISTE
Je développe une pratique sculpturale et picturale du papier fait à la main, ancrée dans des valeurs écoféministes. Ceci m’a menée à rejeter les idéaux de régularité et de maîtrise technique historiquement associés à l’artisanat. Plutôt que des fibres nobles et des outils dispendieux, j’utilise des déchets issus de ma vie quotidienne, tels que des cartons d’oeufs, du courrier et des esquisses.

Face à la crise écologique, les écoféministes appellent à agir. Dans cette pensée, toute la terre est sacrée, qu’elle soit préservée ou polluée, détruite ou cultivée. Il nous revient d’entrer avec elle dans un rapport de soin et de guérison. À travers ma pratique, je façonne mes rebuts, issus de la terre et maintes fois transformés, en symboles abstraits de renouvellement. Ceci me permet d’explorer ma relation au monde matériel et au soin qu’il requiert et mérite.

L’équipe de Projet commun remercie tout spécialement Marilou Bourdon pour son précieux soutien dans cette aventure. Merci également à l’Association facultaire étudiante des arts (AFÉA) de l’Université du Québec à Montréal.